5 Raisons pour visiter Bou Saada, un voyage poétique qui marquera vos âmes
30/11/2022
Bou Saâda, la cité du Bonheur
Bou Saâda, qui se traduit littéralement par la « Cité du Bonheur », vous invite chaleureusement ! Cette commune, située dans la wilaya de M’Sila à 69 km du chef-lieu, représente la première oasis avant d’atteindre le désert, et est la plus proche du littoral algérien. C’est cette proximité qui lui vaut le surnom de la « porte du désert ». Joignez-vous à nous pour explorer les merveilles de cette cité riche en trésors et en charme !
1- La Médina, vieille ville riche en Art et en Histoire
Bou Saâda, ayant accueilli des voyageurs venant de l’Orient, d’Andalousie, en tant qu’escale pour les caravaniers yéménites, et refuge pour divers groupes tels que les soldats du dernier roi de Cordoue, Abou Badil, les Banou Hillal, les Banou Hammad, les Baghdadis et les Kouloughlis, raconte une histoire riche. Certains racontent que la ville aurait été édifiée au 13e siècle par les Gétules berbères. Ces multiples récits contribuent à l’aura mystique de la cité du bonheur, laissant place à de nombreuses énigmes.
La renommée de Bou Saâda est célébrée par des voyageurs, écrivains et artistes tels qu’André Gide, Isabelle Eberhardt, Étienne Dinet. Les guides touristiques vantent son caractère « enchanteresse » et « envoûteuse ». La ville s’est équipée d’une hôtellerie de qualité, et dès 1930, Bou Saâda a été consacrée comme un « haut lieu du tourisme algérien ».
Notons également que les environs de Bou Saâda ont servi de toile de fond au tournage du western « Trois pistolets contre César » en 1966, réalisé par Enzo Peri et coréalisé par Moussa Haddad.
2- Le moulin Ferrero
Transféré au cœur du centre-ville, le moulin Ferrero, baptisé du nom de son propriétaire italien, a pris ses quartiers en Algérie en 1867. Après un bref séjour à Bejaia, il a élu domicile à Bou Saada. À son origine, le moulin était situé à 2 kilomètres de la ville ; son emplacement actuel mérite une visite. Le site offre une perspective magnifique sur la vallée, s’étendant en cascade le long d’une plateforme rocheuse.
3- Le musée Etienne Dinet
Inauguré en 1993, le musée est contigu à la demeure du peintre dont le nom est étroitement lié à la cité du bonheur. Par attachement pour Bou Saâda, Étienne Dinet a fait le choix de résider et d’y reposer, aux côtés de son meilleur ami Hadj Slimane Ben Brahim. C’est d’ailleurs avec lui que Dinet a rédigé plusieurs ouvrages sur l’islam, ainsi que son testament écrit en arabe. Les visiteurs auront l’occasion d’admirer une multitude de peintures dans ce musée.
Étienne Nasr Eddine Dinet (1861-1929), peintre orientaliste originaire de Paris, est tombé éperdument amoureux de Bou Saada au point de décider d’y terminer sa vie. Ce choix s’est accompagné de sa conversion à l’Islam. Transformant son prénom Etienne en Nasreddine, il a consacré le reste de sa vie à la spiritualité et à la représentation artistique de la ville et de ses habitants. Sa résidence, aujourd’hui transformée en musée à Bou Saada, témoigne de son héritage artistique et spirituel. Etienne Nasr Eddine Dinet repose désormais en paix dans la terre qu’il aimait tant, à Bou Saada.
4- Zaouiet el Hamel et son splendide paysage
Au pied du mont Omrane, entre deux collines, encerclée par les montagnes, El Hamel a été érigée au 11e siècle. La zaouïa qui domine le sommet confère à l’endroit une impression d’intemporalité. Vous ressentirez une spiritualité apaisante et vous serez témoin de tant de beauté.
Composée d’une mosquée, d’une école coranique, et du mausolée où repose, entre autres, le Fondateur Sidi Mohamed et son héritière, Lalla Zineb, l’insoumise, cette zaouïa est un lieu empreint d’histoire. Zineb s’est rapidement imposée en tant qu’héroïne, mettant en œuvre la volonté de son père d’abord face à son cousin, puis contre les forces coloniales qui ont tenté de la déposséder.
À une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Bou Saâda, le charmant petit village d’El Hamel s’étend autour d’Ain Touta, offrant une atmosphère très plaisante. Il vaut la peine de visiter le musée du Moudjahid, les jardins situés au pied de la zaouïa, ainsi que la vieille mosquée « El Houdjadj ». Ces sites ajoutent une touche supplémentaire à l’expérience, offrant une plongée captivante dans l’histoire et la culture locale.
5- Les gravures rupestres
À une quarantaine de kilomètres de Bou Saâda se trouve Beni Srour, un site riche en histoire avec de nombreuses gravures préhistoriques datant de 7000 ans avant Jésus-Christ. Ces gravures et dessins rupestres sont des témoignages de la présence humaine à l’époque préhistorique.
La wilaya de M’Sila compte plus de cent sites archéologiques répertoriés, offrant ainsi une véritable immersion dans la nature et l’histoire. C’est une opportunité exceptionnelle pour les visiteurs de découvrir les vestiges du passé et d’apprécier la richesse archéologique de la région.
Raison de plus: – Manger du Zviti … Avec modération !
Le plat traditionnel de Bou Saâda est le Zviti, une salade chaude composée de galettes appelées Lakhses, de piments verts et/ou rouges, d’ail, de tomates parfumées à la coriandre fraîche et à l’huile d’olive. Les ingrédients de cette salade sont soigneusement broyés dans un récipient traditionnel en bois connu sous le nom de mahrez, un pilon d’environ 50 centimètres de hauteur. Le Zviti est une expérience culinaire ancrée dans la tradition, un plat familial et convivial qui se partage directement dans ce même pilon. L’assemblée se réunit, assise sur de petits tabourets en bois, autour du plat disposé sur le sol, renforçant ainsi le caractère convivial et partagé de ce plat traditionnel.
La Chekhchoukha est également un plat traditionnel de Bou Saâda, un mets raffiné très apprécié. Il est préparé à partir de morceaux de galettes souples appelées Msemen Chouat-ftat et d’une sauce élaborée à base de tomates et d’oignons. Ce plat peut être dégusté avec ou sans viande, offrant ainsi une option adaptée aux préférences alimentaires de chacun. La Chekhchoukha témoigne de la richesse culinaire de la région de Bou Saâda et de son savoir-faire traditionnel.
La Mahdjouba est une galette fine et souple, similaire au Msemen, mais elle se distingue par sa farce constituée de tomates, d’ail, de piments, de graisse de mouton, de coriandre fraîche et d’épices. C’est une délicieuse création culinaire, savamment préparée pour offrir une combinaison de saveurs et de textures.
Le Bouhrour, quant à lui, est une sorte de harissa liquide qui peut être dégustée chaude ou froide en accompagnement. C’est une sauce épicée qui ajoute une touche de piquant et de caractère aux plats, enrichissant ainsi l’expérience gustative. Ces mets reflètent la diversité et la créativité de la cuisine traditionnelle de Bou Saâda.